5 mois après votre arrivée dans l'entreprise, quels enjeux de biodiversité peut découvrir un écologue sur les sites ECT ?
J’ai rejoint une entreprise qui se préoccupait déjà de biodiversité. C’est un plaisir de découvrir et d’accompagner des collègues qui intègrent cette problématique dans leurs métiers.
La biodiversité apparait ainsi en filigrane dans l’ensemble de notre chaîne de production et chaîne de valeurs :
- Au début des projets, dans les états des lieux. Les sites sur lesquels nous intervenons peuvent avoir leur propre biodiversité.
- Lors de la réalisation du projets avec des apports de terre. Une attention particulière est portée à la gestion des espèces exotiques envahissantes, à la restauration de la fertilité des sols et à la traçabilité des terres apportées.
- Dans la réalisation des modelés, paysages et infrastructures écologiques que nous réalisons et confions ensuite à nos partenaires.
Le tout est, en plus de cela, normé, labelisé, suivi et évalué. Travailler dans une « entreprise engagée pour la nature » auprès de l’OFB (Office français de la biodiversité) et du ministère de la Transition écologique est aussi la preuve d’une envie de faire, de faire mieux et de partager nos initiatives.
La biodiversité, les paysages, la terre, les sols m’apparaissent comme les acides aminés qui constituent l’ADN de l’entreprise. Nous interventions vont bien sûr bien au-delà du simple respect de la législation. Beaucoup d’actions relève du volontariat (restauration d’habitats, création de gîtes pour les chiroptères, prise en compte des pollinisateurs, …). Partager ces grands enjeux locaux et planétaires avec les collègues et nos partenaires et co-construire de beaux projets nous permet d’être fiers de notre action.
Ma mission est de poursuivre et amplifier une prise en compte déjà existante.. Nos réalisations (boisements, ensemencements, lutte contre les EEE, création d’habitats, compensation, …) seront je l’espère encore plus efficaces. C’est avec plaisir que nous pourrons les partager avec tous ceux qui le souhaitent. J’espère que nous serons ainsi mieux connus et reconnus sur cette thématique de biodiversité, comme sur celle de la lutte contre le dérèglement climatique
2. Qu’est-ce qu’ECT peut proposer aux territoires des Hauts-de-France ?
La partie Nord de la région des Hauts-de-France a un riche passé industriel. La découverte et l’exploitation du charbon tout comme le développement d’industries consommatrices de cette source d’énergie abondante (sidérurgie, métallurgie, …) a malheureusement, avec la récession, fortement impacté le territoire du Nord et du Pas-de-Calais. De nombreuses friches industrielles voire urbaines s’y trouvent. Cela a obligé le territoire à s’organiser pour les traiter et créer des outils ad hoc.
L’EPF des Hauts-de-France est un bon exemple de réponse apportée par l’Etat et les collectivités (Région principalement). Créé en 1990 il permet de requalifier nombreux espaces en déshérence. ECT en complément ou en parallèle de l’intervention des pouvoirs publics a un rôle à jouer.
Après d’éventuels travaux de déconstruction, les « sols » en place sur de nombreux espaces en friche sont souvent des anthroposols ; des sols industriels ou urbains peu fertiles composés de remblais voire de déchets de démolition. ECT, pour du foncier qui n’a pas la vocation d’accueillir des logements ou de l’économie, peut donc apporter comme lors de notre première intervention à Lens (forêt urbaine sur le site Van Pelt) une réponse appropriée pour le développement de nouveaux usages et pour aider la concrétisation de la nouvelle trajectoire que l’on souhaite donner à l’espace.
L’apport de terres excavées des chantiers de construction apparait comme un bon support pour la réalisation d’aménagements sportifs, récréatifs, productifs ou naturels. Nous pouvons ainsi réaliser, sans coût pour la collectivité, : des pistes de vélo (trial, bicross, …), des espaces verts, des espaces de production de légumes (potagers d’inclusion sociale) ou des espaces plus naturels (boisements, prairies, vergers…).
ECT participe ainsi au renforcement de l’attractivité des territoires et à l’amélioration du cadre de vie des habitants.
Nos « offres de services » sont ainsi à destination de tout projet non-bâti à condition que la réalisation souhaitée par le partenaire (collectivité, bailleur social, aménageur, association, …) se base sur un relief. La création de forêts ou de parcs urbains (fortement boisés) est une réponse locale dans la lutte contre l’effondrement du vivant et contre le réchauffement climatique.
Nous sommes également intéressés pour accompagner les territoires qui travaillent dans la production d’énergies renouvelables. ECT peut ainsi réaliser à la demande des parties-prenantes des plateformes pour des centrales photovoltaïques (avec des gradins exposés plein sud par exemple) ou des supports de culture pour produire de la biomasse énergétique (bois, taillis à courte rotation, …).
Un travail avec les aménageurs publics et privés devrait également nous permettre la création anticipée de valeurs, en réalisant, avant la production des logements et des nouveaux quartiers, les espaces verts ou les merlons d’isolation phonique qui les accompagneront. Cela permettra de proposer aux futurs habitants un cadre de vie déjà structuré.
Créer ainsi les espaces verts de façon anticipée est une révolution dans les façons de faire de l’urbanisme et apparait également comme un moyen de lutter contre le dérèglement climatique.
3. Ainsi, heureux d'avoir rejoint ECT ?
Oui très heureux d’avoir rejoint une entreprise dynamique. J’apprécie l’accueil qui m’a été réservé, la richesse des situations et des partenariats. Je travaille avec des gens intéressants souvent passionnants qui ont une grande diversité de profils et de métiers. Venant du secteur public (collectivité territoriale puis établissement public de l’Etat) j’apprécie également la rapidité de l’entreprise dans la chaîne de décision notamment dans la réalisation de certains projets (probablement les plus simples).
ECT bouscule l’image que j’avais des entreprises privées, car nous sommes également au service de l’intérêt général. ECT intervient pour rendre un service aux territoires et pour résoudre des situations jugées insatisfaisantes. Cela me plait et ne change pas trop par rapport à mes précédents métiers et missions où l’intérêt collectif primait.
ECT intervient pour le bien-être des habitants et pour l’attractivité des territoires en proposant, co-construisant et réalisant des projets utiles. La démarche d’élaboration concertée et itérative des projets avec les parties-prenantes est elle aussi gratifiante. Ce sont des occasions d’échanges, de lien social voire des moments de complicité.
Je continue à faire du concret en lien avec les techniciens et des élus des communes et intercommunalités ou avec les associations notamment d’insertion sociale. Proposer, porter ou accompagner la réalisation de projets est toujours une aventure passionnante.