“Le plus important est de sensibiliser régulièrement les collaborateurs aux enjeux éthiques et de rendre les dispositifs accessibles et évolutifs. »
Depuis 2021 et l’élaboration de la Charte éthique de l’entreprise, Rizlaine Saghraoui, directrice administrative, financière et RH d’ECT, est la référente éthique du Groupe. Une mission qui la place au cœur du dispositif de transparence des affaires et de lutte contre la discrimination de l’entreprise.
Comment aborder une mission de référente éthique ?
Avec enthousiasme ! Et en collaboration avec l’ensemble des managers. Le travail sur la définition de la charte a été très collaboratif. Des salariés de tous les services ont été impliqués, l’exercice a été très libre. Nos valeurs cardinales — respect, leadership et excellence — reflètent bien l’entreprise. Mon service est de facto à la croisée de beaucoup d’enjeux éthiques ; en étant référente, il s’agit de déployer un engagement commun auprès de nos collaborateurs et de nos parties prenantes.
Comment pérenniser cet engagement éthique commun ?
Il appartient à chacun des collaborateurs de s’approprier les valeurs de l’entreprise et de les mettre en pratique, au quotidien, dans le cadre de ses fonctions. Nous attendons que nos relations avec nos parties prenantes s’inscrivent également dans le respect mutuel de ces valeurs. Une fois que cela est dit, il faut identifier et évaluer les risques d’exposition dans chaque service, les hiérarchiser et formaliser des procédures lisibles et efficientes. Le plus important est de sensibiliser régulièrement les collaborateurs et de rendre les dispositifs accessibles et évolutifs. C’est un gros travail ; nous prévoyons sur ces sujets des sessions par service, à la rentrée.
Quelles sont les mesures mises en place pour garantir des pratiques loyales avec l’ensemble des parties prenantes ?
ECT applique une « tolérance zéro » contre la corruption et les comportements anticoncurrentiels. Nous privilégions des prises de décisions collégiales où la direction est impliquée. Les procédures de contrôle des flux financiers obligent à plusieurs niveaux de validation, internes et externes. Nous procédons à des contrôles de cohérence et des analyses a posteriori. Les procédures anti-corruption s’appliquent à l’ensemble des salariés, des fournisseurs, des clients et des parties prenantes. La confiance sort renforcée des bonnes pratiques qui œuvrent à la transparence des affaires.
Et concernant la lutte contre la discrimination et la lutte contre le harcèlement ?
Ces sujets sont souvent complexes et difficiles à appréhender. J’ai reçu une formation spécifique sur le sujet. Bien comprendre les critères et le cadre juridique posé est fondamental. Lutter contre le harcèlement nécessite des procédures obligatoires mais également un climat de confiance et c’est une grande partie de mon rôle. L’égalité des chances doit inclure l’ensemble du processus RH : recrutement, embauche, formation, salaires et promotions. Nous privilégions une structuration collégiale, nous affinons nos indicateurs et effectuons des contrôles réguliers par service. Dans les métiers de terrain du BTP, l’égalité homme/femme est un vrai challenge. Nous venons d’engager en contrat de professionnalisation une première conductrice d’engins de TP !